L’extrémisme violent menace la paix et la stabilité dans la région du Sahel comme au-delà. Au Sahel, l’Institut Républicain International connecte la génération montante des jeunes leaders avec les différentes stratégies nationales et régionales de lutte contre l’extrémisme violent, et donne à ces jeunes leaders les outils et les compétences nécessaires pour construire des systèmes de gouvernance viables et démocratiques dans leurs communautés.
La région du Sahel fait face à de nombreux défis sécuritaires, comme ceux de prévenir la violence inter-ethnique et de lutter contre le terrorisme. L’extrémisme violent prospère sur la mauvaise gouvernance, l’absence d’opportunités socio-économiques, et les violations des droits de l’homme. En l’absence de réels exutoires pour résoudre leurs griefs, les jeunes — et particulièrement les jeunes hommes — sont plus vulnérables au recrutement par des organisations extrémistes, comme l’État islamique dans le Grand Sahara, Ansar al-Islam, Al-Qaeda au Maghreb islamique, et leurs affiliés.
Le Sahel compte parmi les régions les plus jeunes du monde. Le pourcentage de la population dont l’âge est inférieur à 15 ans dans chaque État du G5 — Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie, et Niger — s’établit entre 40 et 50 pourcent. La participation des jeunes dans le développement et la mise en œuvre des stratégies qui combattent les causes profondes de l’extrémisme violent est donc essentielle au succès de toute stratégie dans la région. Jusqu’à présent, les États-Unis se sont engagés à verser 111 millions de dollars pour soutenir les efforts sécuritaires du G5 Sahel.
Le programme de l’Institut Républicain International au Sahel rassemble des jeunes et les aide à mettre en œuvre des projets axés sur la gouvernance, la cohésion sociale, et le développement économique dans le but de les autonomiser et de réduire l’attrait envers l’extrémisme violent. Ces initiatives rassemblent les autorités locales et les jeunes dans certaines communautés, lesquels sont souvent exclus des solutions de gouvernance nationale et régionale. En travaillant avec les jeunes et les autres communautés marginalisées du Sahel, l’IRI soutient les approches locales tendant à renforcer cohésion sociale et autonomisation économique.
Yacouba Moussa Soumana, par exemple, est le vice-président du Conseil national de la Jeunesse du Niger et un des jeunes leaders régionaux avec lesquels le G5 Sahel travaille. Yacouba vient de la région de Tillabéri, au Niger, qui partage une frontière au nord avec le Mali et souffre de façon disproportionnée de l’extrémisme violent.
En partenariat avec l’IRI, Yacouba a organisé deux évènements pour sa communauté dans la région de Tillabéri — le premier, un forum entrepreneurial, et le second, une foire sur les ressources communautaires ayant lié le public et les entreprises, les organisations non gouvernementales, et les officiels locaux. En tant que participant à une table ronde à Nouakchott, Mauritanie, relative à la lutte contre l’extrémisme violent et organisée par le Secrétariat permanent du G5 Sahel et le Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations Unies, Yacouba a eu l’opportunité de représenter les intérêts des jeunes et de partager son expérience avec plusieurs des principaux acteurs multilatéraux.
La voie vers une plus grande stabilité du Sahel dépend de la priorisation et de la mise en œuvre au niveau local des processus soutenant la cohésion sociale et la redevabilité des structures locales de gouvernance. Cependant, ces buts n’ont aucune chance de réussir de manière durable sans l’engagement des jeunes leaders comme Yacouba. L’Institut Républicain International est fier de soutenir ces efforts pour construire un futur meilleur et plus démocratique pour les habitants du Sahel.
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